Bonjour/bonsoir monsieur/madame,

Je ne nomme Darius Parviz Ali Akbari et vous contacte car je suis victime d’une situation alarmante et délicate. Et je vous prie de garder la plus grande discrétion possible concernant les informations que je vais vous fournir, surtout vis-à-vis de la police et des services secrets iraniens. Il en va de la vie de mon enfant, disparue.

En effet, ma fille adoptive, Dalilah Nastaran Harper, a disparu dans l’après midi du 7 décembre, vers 15h30 dans le quartier commerçant de la ville de Gorgan où je vis avec ma femme et mes deux enfants. Je joins à ce mail une photo pour aider aux recherches. Cet après-midi-là, elle était vêtue d’une robe bleue et d’une paire de baskets blanches.

Dalilah à déjà 18 ans, et je sais que ce n’est donc pas à vous que je devrais m’adresser. Seulement, Dalilah est atteinte d’une grave maladie mentale qui fait qu’elle se comporte comme une jeune enfant, ce qui augmente fortement mon inquiétude. De plus, je ne peux communiquer sa disparition à la police car je soupçonne cette dernière d’avoir été un acteur important dans l’assassinat de ses parents.

Ce qui va suivre doit être gardé secret à tout prix : sachez que ce n’est que grâce à ce qu’elle-même nous a dit, ainsi qu’au peu de recherches que nos moyens financiers nous ont permis d’effectuer que nous savons ce qui suit. J’ai adopté Dalilah quand elle n’avait encore huit ans. Mais je n’ai jamais entrepris de démarches administratives car je n’ai ni les moyens ni l’espérance que cela ait pû marcher. Avec ma femme, nous avions déjà deux enfants, des garçons de 5 et 14 ans, quand nous avons trouvé Dalilah dans un état de misère tel que cela faisait peine à voir. Nous ne sommes pas riches mais nous avons décidé de la prendre en charge, au début, jusqu’à retrouver ses parents, mais ce que nous avons appris par la suite nous à fait comprendre que nous étions son seul espoir avant qu’elle ne se retrouve à l’orphelinat. Elle nous a expliqué, tant bien que mal, que ses parents avaient été tués par des militaires ou des policiers, et qu’elle avait réussit à survivre en se cachant derrière le canapé. Quand elle m’a dit son nom de famille, j’ai fait des recherches et d’après ce que j’ai découvert, son père était un riche milliardaire anglais qui occupait un poste très important dans une entreprise de pétrole. En 1979, avec la Révolution, il a été considéré comme ennemi de la République Islamique d’Iran. Mais pour une raison que j’ignore, il n’a pas fuit le pays, comme il aurait dû et il a finit par se faire prendre et assassiner, ainsi que sa femme. D’après ce que nous avons compris, avec l’aide de plusieurs avis médicaux, Dalilah a subit un traumatisme tel que son esprit est resté bloqué à cet âge-là, sans qu’elle puisse s’en extirper. Depuis le moment où on l’a recueillie, on l’a cachée et on l’a traitée comme notre propre fille, la mettant à l’école spéciale, l’aimant de tout notre cœur malgré son handicap.

Vous comprenez maintenant notre désarroi quand nous nous sommes rendus compte qu’elle était perdue. Elle n’avait aucun problème particulier, n’avait pas exprimé la volonté de partir, ne semblait pas malheureuse. Elle avait l’habitude de se promener dans le quartier, où nous avons notre commerce, tous les voisins la connaissaient et l’appréciaient : on ne comprend pas ce qui a pû se passer. La dernière personne qui dit l’avoir vue raconte qu’elle courrait derrière un chien et essayait de l’attraper quand elle a disparu au détour d’une ruelle. C’est la dernière fois qu’on l’a vue.
Merci de nous aider, moi et ma famille, vous êtes notre seul espoir. N’hésitez pas à nous contacter si vous avez besoin d’informations plus précises. Dites-nous au moins qu’elles procédures effectuer et vers qu’elle institution nous tournez. Nous sommes extrêmement inquiets. Dieu vous le revaudra.

Darius Parviz Ali Akbari,
+ 9867867832
apaliakbari@gmail.com